jeudi 17 avril 2008

BOTANIQUE













Un grand arbre secoue par grappes les cosses sèches de ses gousses vides.

En d’autres îles, créoles celles-là, les mêmes cosses craquètent tout autant et de semblable manière. Là-bas, on nomme cet arbre “langue-belle-mère”.

Je ne sais le nom que porte ici cette sorte d’acacia.




Pourquoi cet arbre voisin a-t-il été affublé du nom de “fromager”? Je ne vois ici aucune évidence. Par contre, on le nomme aussi kapokier. Sans aucun doute on l’identifie mieux ainsi.

Il se dévêt de toutes ses feuilles lorsque les fruits sont murs. On croirait alors un arbre mort. La coque du fruit vient à se fendre en deux. Elle libère une ouate dont le vent emporte les flocons qui s’accrochent partout. C’est ainsi que se dispersent les graines.




Un poète, ( ils sont tous un peu magiciens), un poète a fait éclore aux branches des arbres, sur les pentes de la vallée de Tipaerui, des tulipes par milliers.

Nous avons bien besoin des poètes : C’est au fond de cette vallée que s’entassent les ordures de la ville.




En d’autres archipels, plus britanniques, l’arbre que nous appelons ici le “Flamboyant” se nomme “Christhmas-tree”. On devine pourquoi : C’est qu’il fleurit à Noël.

Je cherchais l’autre jour, près du temple d’Afareaitu, sur l’île de Moorea, le superbe parasol que les jours de la Nativité embrasaient naguère. Il couvrait une partie de la toiture et c’était merveille. Aurait-il été victime de quelque cyclone ?











Sur une plage de sable noir sont écloses des étoiles très étranges : Pompons de filaments violets à bouts dorés, comme illuminés, posés au centre des corolles blanches ...

Les feuilles de l’arbre d’où elles sont tombées sont larges et rondes. Le fruit a la forme d’une barette de curé.

Dand l’Océan Indien on l’appelle le “Bonnet Carré”.





L’ARBRE À PAIN



C’est une feuille palmipartite,(voir le Larousse ...) On penserait un peu à celle du platane, mais elle est d’un vert de bronze bleuté et cinq fois plus large. Finalement, elle est beaucoup plus belle.





Une banque locale en a fait son emblème : La feuille recouvre le fruit. Ce dernier est vert, gros comme un melon de belle taille, pâli de jaune lorsqu’il vient à maturité. L’arbre est fort, droit, élégant, équilibré. On n’a su lui trouver d’autre nom que celui d’ “arbre à pain”.

Le fruit est en effet farineux. On le cuit sous la braise ou bien à l’eau. On peut le manger ainsi et, ma foi, je le trouve très bon. On peut aussi le piler et le laisser fermenter dans une fosse. La pâte ainsi obtenue se conserve longtemps. Les anciens en faisaient des réserves. On trouve de ces fosses jusque sur les îlots coralliens des Tuamotu : Autant de garde-manger pour piroguiers errants !

Un fruit compact, gros comme un melon, cela peut faire très mal quand cela tombe de haut ! Mais, sans aucun doute,comme la noix de coco, il ne tombe jamais que sur la tête des imbéciles.
Vous voilà sauvé !

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