dimanche 4 mai 2008
LES TORTUES DES GALAPAGOS
LES TORTUES DES GALAPAGOS
Soixante deus ans dans un enclos de soixante mètres carrés ! Même pour une tortue des Galapagos, il y a de quoi perdre la tête !
C’est un vieux mâle. Sa carapace est usée; taraudée, creusée. Il est arrivé dans le pays en mille neuf cent trente deux, sur le pont d’un bateau, à titre de curiosité ou bien rescapé d’un garde-manger. On embarquait des tortues vivantes pour conserver de la viande fraîche ...
Il a depuis longtemps pris son parti de la solitude. Le célibat ne le drange guère.
-”Croyez-vous ? Croyez-vous ?”
Il fait des grâces quand on grimpe sur son dos pour la photographie. Mais les grâces d’un mâle de tortue des Galapagos !
Nous nous promenions au jardin botanique. T’en souvient-il ?Une chade matinée de janvier ...
Des meuglements, tels ceux d’une vache ... D’une vache un peu asthmatique. Cela nous surprit. Il nous fallut un certain temps popur réaliser ce qui se passait.
Soixante deux ans de célibat, dans un enclos de soixante mètres carrés !
On avait donné une femelle au mâle des Galapagos.
Si, si ... Le mâle grimpe sur la femelle ! Ca couine, ça grince, carapace contre carapace. La femelle a rentré la tête. Le mâle étire le cou et meugle.
Mais ... Il a perdu la boussole ! ... Soixante deux ans ... Que voulez-vous ! Pour l’instant, il s’oriente à l’est : C’est vers le sudqu’il faudrait se tourner ... Sur le côté, rien à faire !
Tu as vu, dans le journal ? Regarde la photo ... Le mâle des Galapagos ... Il n’a pas encore trouvé le sud. Il est en plein nord !
Mon Dieu, mon Dieu ... Que c’est malhabile et grotesque, les tortues des Galapagos !
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