jeudi 15 mai 2008
LES PLAIES DES TROPIQUES
Orofara existe-t-il encore ? C’était le village des lépreux. Il était situé à quelques kilomètres de Papeete.
Y a-t-il encore des lépreux dans ce pays ?
Cet homme, que nous rencontrâmes l’autre matin, nous rendant aux marché aux fleurs, ce n’était pas un lépreux. Il souffrait d’un “mariri”, autrement dit d’un éléphantiasis.
De son nom véritable, cette maladie s’appelle la filariose. Elle est causée par des filaires, des vers parasites dont les larves sont véhiculées par les moustiques. Un bras, une jambe, les parties sexuelles, voilà les organs principalement affectés.
Pouvez-vous imaginer un éléphantiasis ?
L’homme que nous avons rencontré ce matin-là traînait véritablement une patte d’éléphant.
Il avait été obligé de fendre la jambière de son pantalon, pourtant déjà très large. Énorme, rouge, verruqueux, bubonné, violacé ... C’est à un vieux tronc d’arbre que l’on songe.
Vous ne pouvez pas imaginer ! Il traînait cette énormité, qui était enveloppée de chiffons à l’endroit où on aurait dû voir le pied.
Alors, imaginez celui, ( Jele vis un jour sur une photo jaunie ) Imaginez celui qui portait ses testicules dans une brouette !
Nous allions au marché aux fleurs, n’est-ce pas ? C’est là que nous avons rencontré l’homme au “mariri”.
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