mardi 6 mai 2008
FRAGRANCES
À la mi-janvier roulent des nuages noirs. Une
vapeur chaude s’installe dans la ville. Au récif,
l’océan brode un ourlet plus blanc. Les mangues
mûres, dans leur gaine de cuir, pendent sous les
feuilles.
La dernière averse, le dernier coup de vent, ont fait rouler les fruits par centaines, éclatés au bas des pentes.
Dans les rues, du côté des vieilles maisons de bois, dans les faubourgs, flotte une odeur aigrelette, comme une odeur de compotes et de ferments.
On cueille les fruits avec de longues perches. Ils seront vendus sur les étals, devant les portes, au petit matin.
Les enfants préfèrent les mangues vertes. Ils les croquent en se baignant, après les avoir trempées dans les eaux salées.
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